Tram de Caen : la décision tombera fin 2014

“Nous replanchons sur le dossier et au plus tard en décembre 2014, on décide de poursuivre le projet initial ou on le revoit.” La décision de l’avenir du TVR devrait donc intervenir pile deux ans après l’annonce de la précédente équipe de Viacités concernant le remplacement du tram actuel sur pneus pour un tram sur fer. Alors présidé par Eric Vève, le syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération caennaise assurait pouvoir financer le projet ainsi que celui de la construction d’une deuxième ligne. Soit au total : 300 millions d’euros HT. Le nouveau tram était annoncé pour 2018.

Les résultats des élections municipales, qui ont bousculé le paysage politique de l’agglomération caennaise, ont remis en question la décision. Mais pas seulement selon le nouveau président de Viacités, Rodolphe Thomas également maire d’Hérouville Saint-Clair, qui pointe de nombreuses incertitudes financières liées à la remise en cause de l’appel à projets par l’État due à l’écotaxe, le retrait du groupement de commande avec Amiens, les fonds européens non garantis et la participation financière du Conseil régional. “Les impôts ne sont pas toujours la variable d’ajustement des investissements”.

Rodolphe Thomas a donc annoncé, ce mardi 26 août 2014, avoir “demandé à Tramcité (groupement de Normandie Aménagement et Egis Rail) de définir de nouveaux scenarii portant sur les aspects techniques, sociodémographiques, économiques et financiers.” Quelles sont les solutions possibles ? Première hypothèse : le maintien du projet initial, soit le remplacement du TVR par un tram sur fer et la création de la deuxième ligne avec probablement des variantes de tracé. Deuxième hypothèse : le TVR est conservé pour la première ligne et le tram sur fer est choisi pour la deuxième. Troisième hypothèse : le TVR est conservé pour la première ligne et le BHNS (Bus à haut niveau de service) retenu pour la deuxième.

Le TVR peut-il encore durer ? Rodolphe Thomas l’espère, au moins jusqu’en 2022. Pour maintenir le tramway sur pneus dans des conditions optimales, Keolis dit travailler davantage sur la prévention des pannes dont “la fréquence se réduit notablement”.  Les chiffres avancés sont de 5,48 pannes sur 10 000 km sur le premier semestre 2014 contre un taux de 6,24 en 2013, soit une diminution de 12%. Les problèmes de ponctualité seraient davantage liés à la longueur des rames insuffisante aux heures de pointes. Dans l’hypothèse où le TVR serait conservé, il faudrait que Bombardier “assume sa responsabilité de constructeur même s’il a décidé de supprimer la ligne de production. Ce n’est pas à nous de subir le choix et la stratégie de Bombardier.”